Nous rapportons une publication du 10 février dans la revue Mutation Research, étude américaine qui enfonce le clou : oui, le glyphosate est bien lié à un risque accru de lymphome non hodgkinien (LNH).
Le glyphosate est l’herbicide systémique à large spectre le plus largement utilisé dans le monde. Des évaluations récentes du potentiel cancérogène des herbicides à base de glyphosate (GBH) par divers organismes régionaux, nationaux et internationaux ont suscité la controverse. La plupart des participants à ces études épidémiologiques n’étant pas exposés à du glyphosate pur, mais plutôt à des formulations à base de glyphosate (telles que Roundup® ou Ranger Pro ®) avec un certain nombre d’adjuvants, on pourrait affirmer que le LNH se manifestait à la suite de l’exposition au mélange ou un ingrédient autre que le glyphosate dans la formulation.
Ils ont recherché s’il existait une association entre une exposition cumulée élevée à des GBH et un risque accru de lymphome non hodgkinien (LNH) chez l’homme. Nous avons effectué une nouvelle méta-analyse comprenant la dernière mise à jour de la cohorte de l’étude sur la santé en agriculture (AHS) publiée en 2018 ainsi que cinq études cas-témoins.
Ensemble, toutes les méta-analyses effectuées à ce jour, y compris cette dernière font systématiquement état de la même constatation clé: l’exposition aux GBH est associée à un risque accru de LNH.
Ils ont complété par un soutien supplémentaire provenant d’études sur l’incidence de lymphomes malins chez des souris traitées avec du glyphosate pur, ainsi que des liens potentiels entre l’exposition à la GBH et l’immunosuppression, une perturbation du système endocrinien et des altérations génétiques couramment associées au LNH.
Dans l’ensemble, conformément aux preuves tirées d’analyses expérimentales sur des animaux et de mécanismes, notre méta-analyse actuelle d’études épidémiologiques chez l’homme suggère un lien évident entre l’exposition aux GBH et l’augmentation du risque de LNH.