Ce mercredi 29 novembre nous venons d’apprendre le décès brutal à Bruxelles de Michèle Rivasi : nous venons de perdre une grande dame de l’engagement associatif et politique, une belle femme courageuse et travailleuse qui mérite toute notre admiration et notre respect.
Figure inspirante, stimulante et engagée, fondatrice d’associations comme la Criirad en 1986, au lendemain de Tchernobyl, le Criirem en 2005, Association Zones Blanches en 2014, toujours prête à défendre les principes de vérité qu’elle chérissait, Michèle Rivasi a consacré sa vie à la protection de la biodiversité et de notre santé, au combat pour la transparence de nos institutions dans l’intérêt des citoyens européens.
C’est avec la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril 1986 et la manière dont la désinformation s’est organisée au plus haut niveau de l’État en France qui l’ont amenée à porter fermement une parole scientifique contradictoire et indépendante dans les médias dès juin 1986. Ses interventions dans l’émission de Michel Polac « Droit de réponse » où elle a appelé à la création d’un laboratoire indépendant de mesure de la radioactivité dans notre pays ont été déterminantes. C’est grâce aux dons reçus que le laboratoire de la CRIIRAD a été créé.
Élue députée de la Drôme en 1997, vice-présidente du conseil général de la Drôme, conseillère municipale à Valence, puis en tant que députée au Parlement européen en 2009, elle a travaillé sans relâche pour faire avancer les dossiers qui lui tenaient à cœur. Membre active d’EELV et des Verts/ALE, elle a laissé une empreinte indélébile sur de nombreux aspects de la législation européenne, par son travail acharné et sa pugnacité sans égale.