Nous sommes informés de la conclusion inquiétante d’une enquête publiée par le journal anglais The Guardian. Environ 30 millions d’Européens vivent dans des zones où les concentrations de particules fines sont au moins quatre fois supérieures aux recommandations OMS. Il serait ainsi analysé que 98 % de la population vivrait dans des zones où la pollution par les particules fines (PM2,5) est très nocive. Et pourtant les principaux polluants ont fortement baissé au cours des 20 dernières années, mais la qualité de l’air reste globalement mauvaise sur la majeure partie de l’Europe, rappelle l’Agence européenne de l’Environnement, et l’on dénombre 238 000 décès prématurés qui sont causés par cette pollution dangereuse dans l’Union européenne.
L’organisation mondiale de la Santé hausse le ton et durcit ses critères relatifs à la qualité de l’air qui concernent six polluants dont les dernières études démontrent qu’ils sont une grave menace pour la santé et l’environnement. Aucun pays n’est épargné par la pollution atmosphérique et des millions de vie pourraient être sauvées si ses préconisations étaient appliquées. Certains vivent dans des zones quatre fois supérieures à ces limites.
En Allemagne, les trois quarts de la population vivent avec plus du double de la valeur recommandée pour les PM2,5. En Espagne, ce chiffre est de 49 % et en France de 37 %. À l’inverse, les pays d’Europe occidentale du nord sont les moins impactés, notamment l’Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande. Tandis que pour la pollution aux particules PM10 elle est la plus élevée dans le sud de l’Europe : Italie, Bosnie, Serbie, Macédoine, Bulgarie et Turquie.
Ces informations confortent les connaissances déjà acquises : les zones les plus touchées par la pollution de l’air sont, là encore sans surprise, les régions les plus pauvres et où vivent les populations les plus défavorisées du continent.