Après un reportage réalisé en collaboration avec Envoyé spécial qui avait jeté un pavé dans la mare, en dévoilant la présence de substances perfluorées (PFAS) dans les environs de plusieurs sites industriels de Pierre-Bénite (Rhône) dans l’eau, l’air et le sol, à la suite de prélèvements réalisés et envoyés à un laboratoire néerlandais, qui en a fait l’analyse.
Les PFAS font partie de ces composants dits “éternels” qui regroupe en réalité près de 4.730 composés synthétiques qui sont utilisés par l’industrie chimique pour leurs propriétés anti-adhésives, anti-tâches, hydrofuges ou anti-graisse, au sein de différents produits du quotidien (cosmétiques, électroménager, etc). Ils sont suspectés d’avoir un impact sur la santé, notamment d’être cancérigènes . L’Agence européenne de l’environnement (EEE) estime elle même que les perfluorés “peuvent entraîner des problèmes de santé tels que des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité et des cancers”.
"La lutte contre le fléau sanitaire des pollutions industrielles doit avant tout passer par l'élargissement des normes et des réglementations nationales et européennes et un renforcement des contrôles que nous appelons de nos vœux de façon urgente", a ajouté Bruno Bernard Président du Grand Lyon;"ce constat préoccupant pour la santé habitants de la métropole", et "alerte sur les pollutions chimiques liées aux activités passées et présentes dans la Vallée de la Chimie", tout en rappelant que des actions ont été prises depuis juillet 2020 sur le périmètre du Grand Lyon, dans le but des réduire les pollutions chimiques.
Après l'inquiétude des riverains concernant en particulier l'influence de ces substances sur le lait maternel, les contrôles réalisés par la Préfecture du Rhône, et une plainte contre X déposée par le maire de Pierre-Bénite, c'est désormais au tour de la branche lyonnaise de l’ONG "Notre Affaire à Tous" de saisir la justice, en ciblant cette fois, dans une nouvelle étude, les industriels concernés par ces productions.En France, une partie de ces composants perfluorés ne font toujours pas l'objet de normes et ne sont donc pas recherchés systématiquement lors des contrôles environnementaux menés par les DREAL.Dés la sortie de ce reportage une réaction s'était faite jusqu'au sommet de l’État dès la mi-mai puisque la ministre de la Transition écologique sortante, Barbara Pompili, avait déclaré,"interdiction très rapide de la famille des PFAS au niveau européen", tout en s'engageant à "mettre en place des normes" concernant entre autres l'eau de consommation.