Une association de consommateurs la CLCV ( Conféderation du cadre de vie) a dévoilé son analyse des produits panés à base de poisson. Résultats de l’enquête : peu de poisson, beaucoup d’additifs et une provenance rarement indiquée.
La CLCV a analysé 42 produits panés à base de poisson (panés classiques, panés façon meunière, croquettes, nuggets, “fish and chips”) provenant de marques de distributeurs et de marques nationales, aussi bien en rayon frais que surgelé. “Nous avons notamment observé des différences de quantité de poisson entre les produits, une qualité nutritionnelle inégale ainsi que la présence de trop nombreux additifs et arômes”, a résumé l’association de consommateurs.
La CLCV a également observé que des produits proposés aux consommateurs contenaient en fait “très peu de poisson”. Le pourcentage de poisson variait dans l’ensemble de l’échantillon de 35% à 80% dans la recette avec en moyenne 63,2% de poisson dans la recette mise en œuvre dans le produit. 52% des produits de l’échantillon contiennent des additifs comme des amidons modifiés (maïs, blé, etc.), des régulateurs d’acidité, des conservateurs ou encore des antioxydants. Un produit avec des additifs en contient en moyenne 3,7, un chiffre qui “interpelle”, souligne l’étude, ajoutant que “dans la liste d’additifs, il y a systématiquement des agents texturants”. Aussi, 38% des produits sont composés de sucres ajoutés (sucre, dextrose, maltodextrine), tandis que 21% des poissons panés qui font l’objet de l’étude contiennent des arômes. “Ce sont surtout les produits qui mettent en avant le côté aromatique du plat: les filets façon meunière, les croquettes aux fines herbes”.
la CLCV regrette une information “rare” quand il s’agit de connaître l’origine du poisson et la méthode de pêche, selon l’étude, “l’origine géographique du poisson est inconnue dans deux tiers des produits étudiés et près de 90% des panés n’indiquent pas la méthode de pêche”. Ce qui avec une réglementation de plus en plus rigoureuse pour préserver les ressources halieutiques n’incite pas le consommateur à s’inquiéter de la surpêche qui est de plus en plus soulignée dans le monde.