Les plantes médicinales, c’est un marché très porteur : 3 milliards d’euros en santé et en beauté dans l’Hexagone, par exemple. En alimentation et médecine vétérinaire ou dans la protection des cultures, de nouveaux marchés émergents promettent de dynamiser les territoires sur cet engouement pour ces plantes naturelles.
Une mission sénatoriale présidée par le Sénateur Labbé va se pencher à la filière et au métier d’herboriste. Les propositions du rapport parlementaire constituent la première étape d’un processus qui pourrait aboutir à une proposition de loi.
Le 25 septembre, à la suite d’auditions et de tables rondes auprès d’une centaine d’acteurs, producteurs, cueilleurs, herboristes, pharmaciens, médecins… la mission d’information a adopté un rapport final, présenté par Joël Labbé (RDSE, Morbihan). Il comporte 39 propositions autour de trois axes : le développement de la filière, la réglementation, les plantes médicinales dans le système de santé.
Côté production, en métropole, les plantes à parfum aromatiques et médicinales — dites PPAM —, représentent 53.000 hectares. Modeste, mais dynamique : 2,5 fois plus de surfaces en 30 ans et surtout, + 40 % entre 2010 et 2016. « Présentes dans tous les territoires, notamment en outre-mer, c’est-à-dire 80 % de la biodiversité française et 10 % au plan mondial, les PPAM sont souvent cultivées ou cueillies par de petits producteurs et en bio », a précisé le rapporteur des travaux sénatoriaux, Joël Labbé, lors de leur présentation à la presse.