Loïc Prud’homme député dirige depuis mars la commission parlementaire sur l’alimentation industrielle. Tout est parti du livre d’Anthony Fardet, chercheur en alimentation à l’Inra, l’Institut national de la Recherche agronomique, auteur du livre “halte aux aliments transformés nous avions consacré sur notre site une présentation dés la sortie de ce livre), consacré à la façon dont l’industrie agroalimentaire déstructure totalement des aliments de base pour les recombiner avec des additifs.
Il vient de rendre son rapport, après quatre mois d’enquête et une quarantaine d’auditions en cette fin d’été.
La commission se dit favorable à la création d’une structure interministérielle qui puisse coordonner une “politique cohérente de l’alimentation”. “A ce jour, relève-t-elle, le sujet est plus ou moins porté par cinq ministères − Agriculture, Économie, Éducation, Santé et Environnement − dans lesquels les disparités sont importantes.”La commission préconise par ailleurs de renforcer l’éducation auprès des enfants dans les établissements scolaires et la formation à l’alimentation des professeurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et sur le gaspillage alimentaire. “C’est dès la primaire qu’un enseignement doit être obligatoirement dispensé” en la matière, estime -t-il.
“L’éducation culinaire et au goût des ‘vrais produits’ reste un défi qu’il convient de relever au sein des familles et en milieu scolaire.”
Il cible particulièrement l’obésité infantile, les députés souhaitent un encadrement du marketing alimentaire destiné aux enfants pour les produits trop gras, sucrés, salés. Ils préconisent notamment une interdiction de la publicité envers les enfants pour ces produits.
Loïc Prud’homme évoque ainsi un secrétariat général à l’alimentation, qui “remplirait parfaitement ce rôle en toute indépendance des intérêts financiers qui aujourd’hui influe sur nos décisions politiques en la matière”.
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