Après la catastrophe de Fukushima de 2011 , les pouvoirs publics s’étaient mis en quête de revoir les plans particuliers d’intervention( PPI) : ce qui a produit en février 2014 un nouveau PPI avec une « capacité d’intervenir au-delà du périmètre des PPI si les effets d’un accident le nécessitaient »,et d’incorporer des « forces d’action rapides » ou encore de prendre en compte « la nécessaire continuité des activités économiques et sociales ». Et c’est seulement maintenant que la mise en place des PPI est devenue réalité: une partie de ce plan définit, en particulier, huit « situations types », d’une situation dite « d’incertitude » à des situations d’accident nucléaire avec rejets radioactifs, en passant par des accidents maritimes.
Dans ce plan la zone de précaution autour des installations nucléaires a été étendue de 20 kilomètres au lieu de 10. Plus de deux millions de Français devraient recevoir un courrier nominatif, pour une distribution de pastilles d’iode les invitant à se rendre en pharmacie pour y retirer une boîte de comprimés d’iode, ainsi que des indications sur les réflexes à avoir en cas d’alerte nucléaire. C’est 646 pharmaciens, 3 077 médecins et plus de 1 000 mairies qui devraient être mis à contribution, puisque nous avons en France 19 centrales nucléaires avec 58 réacteurs.