Si les pesticides de synthèse sont interdits aux particuliers et aux collectivités, de multiples lieux échappent par dérogation à cette législation, expliquent les auteurs de ce manifeste. Ils réclament leur interdiction totale d’ici à 2020 pour toutes les zones non agricoles.
La loi Labbé a interdit leur utilisation aux collectivités depuis 2017, et aux particuliers depuis le 1er janvier 2019. Les jardiniers amateurs sont donc concernés depuis le 1er janvier 2019, date à laquelle la vente en libre-service de ces produits a été interdite.Pourtant, 69 herbicides et insecticides de synthèse sont encore autorisés en France sur environ 20 millions d’hectares de zones non agricoles, dont la plupart accueillent du public (forêts, terrains de sport, parcs et jardin, etc.) De même de nombreuses zones non agricoles ne sont pas concernées par cette loi.
Dans les forêts françaises, ce sont 40 pesticides de synthèse qui sont autorisés, dont 23 à base de glyphosate ( En 2018 2000 hectares de forêts landaises ont été traitées aux produits à base de cette molécule herbicide).La SNCF, premier consommateur de glyphosate en France pour les usages non agricoles en utilise jusque là environ 40 tonnes/an.
L’association Noé, fondée en 2001, s’est fixée comme mission de sauvegarder la biodiversité en France et à l’international.Leurs objectifs :Pour la biodiversité et la santé humaine, nous, associations à but non lucratif et reconnues d’intérêt général, demandons l’interdiction des pesticides de synthèse sur toutes les zones non agricoles dès 2020 !
Son manifeste a reçu le soutien de Bio consom’acteurs, Canopée, La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Générations futures, la Ligue pour la protection des oiseaux, Nature & Progrès, Terre & Humanisme et Terre de liens.