Selon une étude américaine publiée dans Science Advances, les particules issues de la combustion de cigarettes s’immiscent partout, y compris dans les endroits non fumeurs, via le tabagisme tertiaire.
Appelé «second-hand smoking» en anglais, le tabagisme passif, celui des non-fumeurs exposés à la fumée de cigarette, entraînerait plus de 600.000 décès chaque année dans le monde. Ces méfaits pourraient s’étendre au tabagisme appelé “ultratertiaire”, ou tertiaire («third hand smoking» en anglais), qui résulte de particules de combustion qui s’adsorbent sur toute surface, dont les vêtements et la peau.
Encore peu étudiée, cette pollution de l’air intérieur ne concernerait pas que les lieux où les fumeurs sont admis, comme le révèle l’étude menée par l’équipe de Michael Waring, de l’université Drexel à Philadelphie (Pennsylvanie). Lors d’une analyse de l’air menée dans une salle de classe de l’université, 29% des particules présentes portaient des éléments chimiques issus du tabac, bien que l’endroit soit non fumeur.
Selon les chercheurs, ces agents chimiques y seraient introduits sous forme adsorbée sur des cheveux ou des vêtements. Ils seraient ensuite libérés dans la phase gazeuse, puis de nouveau adsorbées en surface des aérosols présents dans l’air. Ce qui leur permet d’être de nouveau inhalées.
Alors qu’il est facile de reconnaître la présence de polluants chimiques que l’on voit ou que l’on sent, ces résultats révèle la diversité des agents auxquels nous sommes exposés sans en avoir conscience».