L’an dernier, près de 45 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés dans le monde selon le rapport publié le 13 décembre par les Nations unies. Avec des impacts considérables sur l’environnement et la santé.
Un résultat en hausse de 8% par rapport à 2014, année du dernier rapport onusien. Chaque Terrien produit donc 6,1 kilogrammes de DEEE (Déchets électriques et électroniques) . Ce qui n’a rien de surprenant au regard de notre consommation. 7,7 milliards d’abonnements à un téléphone mobile ont été conclus au niveau mondial (plus d’un par habitant) et la moitié des familles disposent d’un accès internet à la maison..
Cette production mondiale représente simultanément un coût pour l’environnement, tout en renfermant aussi des ressources considérables, évaluées à 55 milliards d’euros de matières secondaires en 2016. En ouvrant le capot, on pourrait extraire du fer, du cuivre, de l’aluminium, de l’argent, de l’or et du palladium…Or seulement 20% de cette production est réellement collectée et recyclée, même si en Europe on atteint le meilleur taux de collecte et de recyclage soit de 35%.
En tonnages, les déchets issus de petits équipements forment la manne la plus importante (16,8 Mt). Viennent ensuite les gros équipements (9,2 Mt), les appareils de chaud et de froid (7,6 Mt), les écrans (6,6 Mt), les petits appareils électroniques (3,9 Mt) et les lampes (700.000 t).
Au niveau national, l’adoption d’une législation spécifique progresse par ailleurs très peu. 67 pays en sont dotés en 2016, regroupant les deux tiers de la population mondiale, dont l’Inde qui a pris des mesures l’an dernier. Soit 6 de plus seulement qu’il y a deux ans. Cette progression est beaucoup trop lente par rapport à la vitesse de production des DEEE et surtout de la frénésie de produits électroniques et de l’obsolescence programmée bien organisée dans ce domaine.
https://drive.google.com/file/d/1ndP4EJ7u3r63_YANBlU5eyBFG7ea8MYj/view