Fréderic Denhez, rappelle qu’il n’existe pas de produits ” bio ” en soi mais que les aliments ainsi estampillés doivent s’inscrire dans un écosystème général, qu’il nomme ” la bio “. Par exemple, la mention ” AB ” ne garantit pas au consommateur que le produit n’a pas voyagé ou qu’il a été cultivé avec des pratiques peu agressives pour le sol. Il explique que des labels moins ” verts “, comme le ” label rouge ” pour la viande de bœuf française, doivent satisfaire à une réglementation plus stricte que la certification AB.
Le bio, finalement c’est juste le label AB. Presque une marque. C’est le bio que l’on connaît : des produits achetés, ” propres “, sans savoir ce qu’il y a derrière. C’est un bio conforme à un cahier des charges qui n’est réellement restrictif que sur les intrants chimiques. Pour le reste, les agriculteurs font un peu ce qu’ils veulent. Tandis que “la bio” est une démarche philosophique qui va plus loin que la réglementation sur les pesticides. Elle vise à produire avec un impact environnemental et sociétal limité. ” La bio ” doit avant tout nourrir l’agriculteur, sans abîmer les sols ni la nature, avec un bon bilan carbone, en respectant les qualités nutritionnelles et gustatives des produits, et le bien-être animal.AB. Ces deux lettres sur fond vert, les Français les connaissent bien pour les voir fréquemment sur les emballages dans les rayons et magasins bio. 97% de la population connaît ce logo indique d’ailleurs le dernier baromètre Agence bio/CSA. Bien que facultative depuis quelques années, la marque propriété du ministère de l’Agriculture reste bien plus connue que son homologue européen, l’Eurofeuille, qui n’est familier que pour six Français sur dix.
Or, devant cet intérêt pour le bio avec un marché qui croît de 17 % par an et génère plus de 8 milliards d’euros, industriels et distributeurs se ruent sur l’or vert : à nous consommateurs d’être vigilants et exigeants ; ce livre est là pour nous aider.