Alors que depuis des années on nous fait part de la nécessité de réduire notre demande électrique, que des textes sont élaborés dans le cadre de la transition énergétique et écologique, pour la promotion des ENR, que la loi climat est en cours de propositions au Parlement un livre fait le point sur cette énergie si présente dans nos vies.
L’action de l’électricité se révèle dans trois domaines principaux : la lumière, la force, l’information. Une telle immatérialité la fait passer pour innocente. Pourtant, son efficacité repose essentiellement sur le pouvoir du feu, elle n’est qu’un vecteur énergétique. Dégâts et déchets sont cachés en amont ou en aval de son utilisation.
Dans « la Servitude électrique », les sociologues Gérard Dubey et Alain Gras rappellent que le pouvoir de séduction de l’électricité repose sur une illusion : son immatérialité. Loin d’être une solution à la crise climatique, le tout-électrique est un désastre écologique.
Gérard Dubey est sociologue, professeur à l’Institut Mines-Telecom Business School. Il est l’auteur de Le Lien social à l’ère du virtuel (PUF, 2001), Dans la peau d’un pilote de chasse ? (PUF, 2016, avec C. Moricot) et Mauvais temps (Dehors, 2018, avec P. de Jouvancourt).
Alain Gras est professeur émérite de socio-anthropologie des techniques à l’université Paris 1-Sorbonne. Il a publié Les Macro-systèmes techniques (PUF, 1997), Fragilité de la puissance (Fayard, 2003), Le Choix du feu (Fayard, 2007) et Oil (B2, 2015).