De nombreuses études publiées dans les revues scientifiques spécialisées soulignent pourtant les effets délétères potentiels de l’usage récréatif de ces outils sur la santé de l’homme : neuro-développement et fonctionnement cognitif de l’enfant et de l’adolescent, sommeil, sédentarité, santé psychologique et sociale… Des liaisons pour le moins dangereuses au vu de l’essor parallèle de l’économie de l’attention, devenue une ressource à exploiter.
Le Dr Servane Mouton, la neurologue et directrice de l’ouvrage collectif « Humanité et numérique », Docteure en médecine et spécialiste en psychopathologie des apprentissages, titulaire d’un Master 2 en Neurosciences, la neurologue et neurophysiologiste Servane Mouton s’intéresse particulièrement au neuro-développement, et aux liens entre santé et environnement.
Depuis la commercialisation des premiers smartphones en 2007, leur diffusion dans notre société s’est faite exponentielle, de même que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) au sens large.
Enfants et Ecrans : liaisons dangereuses ?
L’attention est la première étape de tout processus d’apprentissage : car pour intégrer une information, il est nécessaire que l’attention soit dirigée, puis maintenue vers l’objectif. Or l’usage récréatif des outils numériques tel qu’il est observé aujourd’hui compromet sévèrement les capacités attentionnelles de l’être humain. Si ceci est particulièrement préoccupant pour les plus jeunes, dont le cerveau en développement n’arrivera à maturation qu’à 25 ans, les adultes sont également concernés.