Une étude publiée récemment dans la revue Environnemental International suggère un lien entre la présence de certains POP dans le tissu adipeux environnant la tumeur et l’agressivité de la maladie.
2 millions de patientes diagnostiquées avec un cancer du sein dans le monde avec une mortalité annuelle de 600 000 morts annuelle a mobilisé une nouvelle équipe de chercheurs français de l’Inserm.
Le questionnement des chercheurs et médecins français à propos de cancers du sein en ajoute une autre, non moins importante : les substances POP, omniprésentes à bas bruit dans l’environnement et la chaîne alimentaire, favoriseraient-elles l’agressivité de ces cancers ? « Notre résultat majeur est une augmentation du risque d’atteinte ganglionnaire associée à la concentration de trois POP, avec un risque particulièrement marqué pour les patientes en surpoids, dont l’indice de masse corporel est supérieur à 25, dit Meriem Koual ((AP-HP)). Cette précision est importante car cela concerne environ 50 % de la population. » Un lien avec la taille de la tumeur et le risque de récidive est également suggéré par ces travaux.
Les POP sont des substances de natures et d’usages divers – pesticides organochlorés (DDT, lindane, chlordécone…), résidus de combustion, retardateurs de flamme, agents imperméabilisants, etc. – qui, une fois dans l’environnement, s’accumulent dans la chaîne alimentaire en se stockant dans les graisses. Très stables, ils peuvent rester en circulation pendant plusieurs siècles.Ces trois POP suspectés d’accroître l’agressivité du cancer du sein et identifiés par les chercheurs sont la dioxine dite « de Seveso » (TCDD 2,3,7,8) et deux membres de la grande famille des PCB (polychlorobyphényles). Ces trois substances augmenteraient le risque d’une propagation des cellules cancéreuses aux ganglions lymphatiques, particulièrement chez les patientes en surpoids.
www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412019314953?via%3Dihub
Environment International