La lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts tropicales, dont l’agriculture et l’élevage sont responsables, doit être menée tant au niveau local qu’international, au travers d’une coopération solidaire entre pays producteurs et pays importateurs, nous rapporte Claude Garcia écologue forestier du CIRAD.
La déforestation, la dégradation forestière causée par l’exploitation illégale des bois rend les écosystèmes forestiers plus vulnérables face aux risques d’incendies et au changement climatique. Cependant ce sont l’agriculture et l’élevage qui représentent la principale cause directe de disparition des forêts tropicales. En vingt ans, et notamment en Amérique latine, l’agriculture commerciale a dépassé l’agriculture de subsistance comme principal moteur de déforestation et n’oublions pas que nos modes de consommation ( en particulier notre recours exagéré à l’alimentation carnée) participent aux désastres des forets tropicales.
L’exemple flagrant c’est l’ Amazonie brésilienne, où les chiffres de la déforestation repartent depuis peu à la hausse de manière inconsidérée. Et pourtant, le Brésil avait adopté une politique volontariste qui avait abouti à une baisse très significative de la déforestation de 80 % entre 2004 et 2012. Or nous sommes confrontés depuis le changement de gouvernant à l’inverse. Depuis le début de l’année 2020, 4.731 km² ont été déboisés, contre 4.701 km² de janvier à juillet 2019, une hausse de 34,5%., selon les données récoltées par satellite par l’Institut National de Recherche Spatiale (INPE). La forêt amazonienne s’étend sur 6 millions de km2 dont près de 4 millions au Brésil. Cette foret de par son importance joue un rôle capital dans le cycle de l’eau au niveau du continent américain dans son ensemble.