La revue scientifique, Environmental Health Perspectives récente, a relaté une étude portant sur l’exposition de souris à de faibles doses de trois fongicides (cyprodinil, mépanipyrim et pyriméthanil) dans leur eau de boisson pendant 9 mois .
Après cette période, une quantité plus importante de plaques amyloïdes, marqueur dominant de la maladie d’Alzheimer, a été mise en évidence. Ce n’est pas la seule conclusion. En effet, des dépôts vasculaires évocateurs de l’angiopathie amyloïde cérébrale, connue pour provoquer des hémorragies cérébrales chez les personnes atteintes de la maladie ainsi que des protéines marqueurs d’inflammation cérébrale, caractéristiques de cette démence ont été observés chez les souris modèles exposées à ces substances.
En conclusion, cette étude ne démontre pas un lien entre l’exposition à ces trois pesticides et le déclenchement de la maladie d’Alzheimer mais bien une aggravation des signes préexistants.
En partant du constat que les pesticides ont envahi notre environnement et notre alimentation depuis le siècle dernier, ces chercheurs français ont voulu s’intéresser aux effets sur le long terme de certaines molécules chimiques sur les marqueurs de cette démence, qui touche bon nombre d’agriculteurs.
“Fungicide Residues Exposure and b-amyloid Aggregation in a Mouse Model of Alzheimer’s Disease”, Pierre-André Lafon, Yunyun Wang, Margarita Arango-Lievano et al., Environmental Health Perspectives, Janvier 2020, https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP5550