Aujourd’hui, les océans se dégradent à une vitesse alarmante du fait des changements climatiques et des activités humaines. De l’acidification des eaux à la pollution, les défis qui pèsent sur les océans se multiplient et mettent en danger tant la nature que les humains.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) « sonne l’alerte rouge dans le monde ». Le nouveau rapport annuel de cette agence de l’ONU sur l’état du climat global, publié ce 19 mars, le confirme une fois de plus : l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée depuis 174 ans (l’époque de l’apparition des relevés météo). La température moyenne en surface de la terre a grimpé à 1,45° Celsius de plus que les niveaux pré-industriels de 1850-1900. « Jamais nous n’avons été aussi proches – quoique sur une base temporaire pour le moment – de la limite de 1,5° Celsius fixée par l’Accord de Paris sur le changement climatique », affirme Celeste Saulo, la Secrétaire générale de l’OMM.La montée du niveau des mers est plus de deux fois plus rapide sur la période 2014-23 qu’au cours de la décennie 1993-2002.
Or un nouveau rapport nous alerte sur les 3 menaces auquel est confronté l’océan dans l’indifférence générale: ces travaux ont été publiés dans AGU Advances .
Les vagues de chaleur qui augmentent notablement la température des océans et atteignent les hauts fonds jusqu’à plus de 2000 m, l’acidification qui s’amplifie avec la teneur en CO2 et donc l’ augmentation des gaz à effet de serre , et par voie de conséquence le manque d’oxygéne compromettant la vie de la faune et de la flore marine; ces 3 faits sont en train d’anéantir toute vie dans nos océans, véritable poumon de la Terre.
Les épisodes de chaleur extrême sont en effet en moyenne trois fois plus longs, et six fois plus intenses que ce qu’ils étaient dans les années 1960.
Selon les climatologues pendant le Permien , les océans ont déjà été confrontés à cette même triple menace, c’était il y a environ 252 millions d’années pendant le Trias qui a donc connu alors une grande extinction de masse .
Nous sommes désormais devant des faits similaires aussi serait-il nécessaire d’en faire une priorité.« Le coût de l’inaction est plus élevé que le celui de l’action climatique », avertit l’OMM. Sur la période 2025-2100, si rien n’est fait pour rester dans la cible de l’Accord de Paris de 2016, le coût total de l’inaction s’élèvera à 1 266 billions de dollars – soit plus de 12 fois le PIB annuel mondial actuel. Un chiffre qui reste sans doute « dramatiquement sous-estimé », précise l’OMM.
https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023AV001059
Climat : L’OMM sonne l’alerte rouge