La Commission européenne, les Etats membres de l’Union et les ONG, les constructeurs, s’opposent sur les normes à définir pour les nouveaux moteurs à essence, responsables, comme les diesel, du rejet de particules fines dans l’atmosphère mais plus généralement autour de la réglementation des émissions polluantes des véhicules thermiques.En favorisant le développement de véhicules essence plus sobres, les Etats ont poussé les constructeurs à développer des moteurs plus petits et plus performants. Ces derniers ont alors conçu des moteurs de trois à quatre cylindres turbo à injection directe, comme les moteurs diesel. Pas moins de 40 % des nouveaux véhicules essence immatriculés sont aujourd’hui dotés de ce type de moteur.
Le risque sanitaire devient donc important : l’essence rejette désormais des particules fines. En injectant directement dans la chambre de combustion le carburant au lieu de passer par les soupapes d’admission, le mélange oxygène-carburant n’est pas homogène et produit des particules fines en nombre (PN). Ces particules peuvent être transportées par le sang via les alvéoles pulmonaires et aboutir dans les organismes humains, des métaux toxiques.
Pour cela la Commission européenne a fixé un taux maximum de rejet de ces particules fines pour tous les nouveaux modèles essence mis sur le marché à partir de septembre 2017, et pour l’ensemble des voitures vendues dans l’Union européenne à partir de septembre 2018.