C’est au 1er janvier 2017, que l’Etat et les collectivités locales devront se passer de traitements chimiques dans leurs espaces verts, parcs, promenades, forêts, et même sur la voirie (à l’exception des terrains de sport et des cimetières). Avec bien sûr, à la clé, un impact non négligeable sur l’eau et les milieux naturels . Les particuliers devront adopter la même conduite vertueuse dans leur jardin à partir de 2019.
La vente de pesticides dans les jardineries ne se fait plus en libre-service. Afin de garantir la délivrance d’un conseil adapté, notamment pour les produits les plus dangereux, la vente en libre-service n’est plus possible depuis le 1er janvier 2017. Les distributeurs installeront des aménagements spécifiques empêchant l’accès direct au produit : la création de nouveaux espaces de vente animés par un conseiller ou l’installation de bornes interactives seront progressivement mis en place. Cette mesure préfigure la prochaine étape prévue par la loi de transition énergétique : au 1er janvier 2019, la vente des pesticides chimiques sera interdite aux particuliers.
Une première loi de 2014, portée par le sénateur écologiste du Morbihan Joël Labbé, fixait des objectifs à plus long terme ( 2020) . Mais, en 2015, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte a fait preuve de plus d’ambition et fixé les actuelles échéances.
La Ministre a par ailleurs engagée des mesures pour lutter contre l’usage des produits phytosanitaires les plus dangereux :
- Interdiction de la plupart des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018 avant une interdiction totale à partir du 1er juillet 2020. Cette mesure a été votée dans le cadre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.
- Demande à la Commission européenne d’étendre l’interdiction des néonicotinoïdes à l’ensemble du territoire européen.
- Interdiction de l’épandage aérien des pesticides, sauf dérogation des Ministres de l’Environnement, de la Santé et de l’Agriculture.
- Instruction aux préfets de protéger les populations vulnérables en cas d’épandage de pesticides.
- Mise en place du label national « Terre saine, communes sans pesticides » pour distinguer les collectivités territoriales exemplaires en termes de gestion sans pesticides de leurs espaces ; 203 collectivités labellisées à ce jour.
De nombreuses grandes villes ont déjà mis en œuvre cette mesure importante Zero phyto comme Lyon , Grenoble et bien d’autres, et selon le ministère de l’environnement, environ quatre mille collectivités locales se sont déjà engagées dans cette voie mais certaines s’interrogent encore comment le faire. A nous citoyens de les inciter.