Le radon est un gaz qui se trouve naturellement dans les roches des massifs anciens (Bretagne, Vosges, centre de la France, Corse, Rhône-Alpes). Il est reconnu cancérogène certain (groupe 1) par le CIRC pour le poumon depuis 1987. 6 à 15% des nouveaux cas de cancer du poumon seraient attribuables à une exposition au radon, l’interaction entre le radon et le tabac multipliant par 3 le risque de cancer du poumon.
L’INCA rappelle que pour toute hausse de 100 Becquerel par mètre cube d’air (Bq/m3), le risque de décéder d’un mélanome malin s’élève de 16% chez les personnes âgées de 60 ans tout comme pour le cancer du poumon, et ce indépendamment de l’exposition aux UV.
Une nouvelle étude suisse publiée dans la revue Environmental Health Perspectives révèle qu’aprés le cancer du poumon pour lequel il serait après le tabac la 2ème cause le radon serait à l’origine de cancers de la peau. Après l’Australie et la Nouvelle-Zélande, la Suisse est le troisième le plus touché au monde par ce cancer, avec une incidence annuelle de 20,3 cas pour 100.000 personnes -contre 35,8 cas pour l’Australie. Loin devant la France, qui se situe à 10,2 cas pour 100.000 personnes par an.
Par ailleurs selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), la concentration de radon dans les habitats français varie entre 5 et 4.964 Bq/m3, avec 2,3% des mesures dépassant les 400 Bq/m3. Ce seuil, au-delà duquel des travaux correctifs sont actuellement nécessaires, devrait être abaissé à 300 Bq/m3 en 2018, avec la transposition en droit français de la directive européenne 2013/59/Euratom: ce qui peut paraître encore nettement insuffisant.
Etude INCA www.cancer-environnement.fr/277-Radon.ce.aspx
Etude suisse https://ehp.niehs.nih.gov/wp-content