La Convention de Rotterdam a de nouveau échoué, mercredi 3 mai, à inscrire l’amiante chrysotile à son annexe III, qui réglemente le commerce international de produits dangereux. En cause, le blocage de plusieurs pays exportateurs, dont la Russie et l’Inde.
La Convention de Rotterdam a été créée sous l’égide des Nations Unies pour protéger la vie humaine et l’environnement par la procédure dite du « consentement préalable éclairé » (Prior Informed Consentment, PIC en anglais) : l’exportateur doit informer le pays importateur des dangers du produit et recueillir son accord. Un frein modeste mais estimable au commerce des produits les plus dangereux.
Mais les décisions se prennent à l’unanimité : il suffit du veto d’un seul pays dont les représentants ont été convaincus ou achetés par l’industrie pour qu’un produit mortel ne soit pas sur la liste !
La Convention de Rotterdam a de nouveau échoué, mercredi 3 mai, à inscrire l’amiante chrysotile à son annexe III, qui réglemente le commerce international de produits dangereux. En cause, le blocage de plusieurs pays exportateurs, dont la Russie et l’Inde. Cette huitième conférence des parties (COP8) de la Convention de Rotterdam, qui s’achève vendredi 5 mai à Genève, a de nouveau buté sur la question de l’amiante chrysotile et l’amiante chrysotile ne figure toujours pas dans cette liste, contrairement aux cinq autres formes du minerai (actinolites, anthophyllite, amosite, crocidolite et trémolite). Sa production continue de fournir des centaines de milliers d’emplois sur la planète, notamment en Russie, au Zimbabwe et au Kazakhstan.