L’Autorité de sécurité sanitaire (Anses) a publié fin janvier les résultats de la dernière actualisation des repères nutritionnels du (PNNS). Le but est d’améliorer l’état sanitaire de la population en agissant sur l’alimentation.
Devant la mondialisation des échanges, et l’apparition de nouveaux modes de consommation et à la diversité de l’offre, une grande vigilance s’impose pour prévenir de nouveaux risques dans le champ alimentaire. Ceux-ci doivent être évalués, sans laisser de côté les risques « classiques » physico-chimiques ou microbiologiques (contaminations par des bactéries, salmonelles,…) ainsi que certains risques liés aux contaminants de l’environnement. Les repères actuels du Programme National Nutrition Santé (PNNS) portent sur différents groupes d’aliments (fruits et légumes, féculents, etc.) et sur l’activité physique, avec des déclinaisons pour des populations spécifiques (personnes âgées, enfants, adolescents, femmes enceintes et allaitantes). L’évolution des données scientifiques au cours des dix dernières années a permis une révision des repères de consommations alimentaires et d’activité et, plus généralement, du socle scientifique permettant d’asseoir les objectifs de santé publique en lien avec l’alimentation et l’activité physique.
C’est le rôle de l’Anses qui intervient à toutes les étapes de la chaîne alimentaire et évalue les risques sanitaires de la production primaire à l’assiette du consommateur. L’Agence évalue les risques et les bénéfices nutritionnels des aliments et leurs constituants, la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine, assure le suivi des comportements alimentaires et contribue à l’élaboration des objectifs et des recommandations de santé publique.
Elle développe également des méthodes de diagnostic, mène des travaux de recherche et conduit des expertises scientifiques d’évaluation des risques sur les produits, procédés et/ou pratiques. Elle assure enfin des missions de surveillance et de vigilance dans le domaine de la nutrition.
Les travaux de l’Agence ont également mis en avant la difficulté à identifier des combinaisons d’aliments permettant à la fois de couvrir les besoins nutritionnels de la population tout en limitant l’exposition aux contaminants. Pour un nombre limité de contaminants, notamment l’arsenic inorganique, l’acrylamide et le plomb, les niveaux d’exposition restent préoccupants. Comme évoqué dans les conclusions de ses avis récents relatifs aux études de l’alimentation totale (EAT2, EAT infantile) des efforts de réduction des teneurs en contaminants préoccupants restent donc nécessaires. Ils permettront, à terme, que les choix alimentaires de la population soient gouvernés par les contraintes nutritionnelles et non par les niveaux de contamination de l’alimentation.