Le ministre de la transition écologique et solidaire devait détailler un plan à 100 millions d’euros. Le plan pour l’hydrogène est organisé autour de 3 grands axes et, dès 2019, 100 M€ seront dédiés aux premiers déploiements dans l’industrie, la mobilité et l’énergie.
Le ministre défend l’essor de l’hydrogène, car c’est l’un des rares vecteurs énergétiques possibles aujourd’hui pour assurer la transition vers une économie décarbonée. En effet, l’hydrogène ne dégage pas de gaz carbonique à sa combustion. Cela permet notamment à des véhicules de tout type (voitures, véhicules utilitaires, bus, poids lourds, bateaux, trains et fusées) de se mouvoir sans dégager ni CO2 ni polluants, grâce à l’utilisation d’une pile à combustible, qui transforme l’hydrogène en électricité et en eau.Pour Nicolas Hulot, l’hydrogène peut aussi devenir une solution majeure pour notre mix énergétique de demain, tout d’abord en rendant possible le stockage à grande échelle des énergies renouvelables. Ceci permet de rendre crédible un monde où l’hydrogène viendra, petit à petit, se substituer au fossile et au nucléaire pour combler les intermittences du stockage du solaire et de l’éolien.
Plus l’intermittence progresse, plus les besoins de stockage d’électricité augmentent. Et au-delà d’une certaine part de production d’électricité par l’éolien ou le photovoltaïque, les batteries ne sont plus la solution de référence, contrairement au stockage par hydrogène.
Enfin, selon lui, s’il est produit à base d’énergies renouvelables, l’hydrogène pourra contribuer à l’essor d’une mobilité sans émission de gaz à effet de serre des trains, des flottes de camions, des flottes municipales et des bus, permettant ainsi d’apporter une réponse aux problèmes de qualité de l’air.
L’hydrogène est une des solutions clés pour développer des mobilités propres. Il présente des avantages pour les usages intensifs qui nécessitent une forte autonomie et un faible temps de recharge. Des avantages qui se retrouvent surtout dans certains transports lourds pour lesquels le poids, l’encombrement et l’énergie embarquée des batteries constituent aujourd’hui un frein. Les voitures ne sont pas totalement oubliées par le Plan pour l’Hydrogène mais, compte tenu du coût des infrastructures de charge, la priorité est accordée au développement des flottes.
L’hydrogène peut aussi être une solution intéressante pour le transport maritime et fluvial, à l’image de ce qui se fait déjà à Hambourg où un navire à pile à combustible transporte jusqu’à 100 passagers depuis 2008, à Amsterdam.Mais sans doute plus encore que dans le transport maritime, le ferroviaire offre une belle perspective d’avenir pour l’hydrogène.