Les entreprises du médicament (le LEEM) ont fait réalisé un sondage sur la perception et le rapport des Français au médicament. L’un des thèmes majeurs cette année était l’information des Français sur les médicaments.
Ce sondage a été organisé par Ipsos auprès des Français (4ème vague) via Internet, entre le 24 février et le 3 mars 2014 : échantillon de 1 017 individus âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population mondiale.
Quand on les interroge sur les informations qui les intéressent le plus “personnellement” sur les médicaments, les Français citent spontanément les effets secondaires (71%). Viennent ensuite les contre-indications (58%), la posologie (31%), le mécanisme d’action (23%) et la composition (19%). L’efficacité arrive loin derrière (15%), preuve qu’elle n’est pas remise en cause par une majorité de Français.
Premier sujet d’intérêt des Français, les effets secondaires des médicaments ne sont pas toujours connus, à tel point que 55% des Français s’estiment mal informés sur ce sujet. Ils sont 72% à s’estimer mal informés sur le rapport entre les bénéfices thérapeutiques du médicament et le risque d’effets secondaires.
Or, les effets secondaires constituent aussi le premier sujet d’inquiétude sur les médicaments pour les Français : 47 % seulement considèrent qu’ils sont mieux maîtrisés par rapport à il y a 20 ans, soit une baisse de 11 points par rapport à 2013.
Outre les effets secondaires, les Français n’ont pas le sentiment d’être mieux informés sur le reste : 69% ne se sentent pas assez informés concernant la qualité des médicaments, 76% sur la sécurité des médicaments et 83% sur la fabrication-production des médicaments, notamment le processus d’autorisation de mise sur le marché des médicaments. Un français sur 4 ignore d’ailleurs l’indépendance des personnes qui évaluent les médicaments.
Par ailleurs, seulement 69% des Français trouvent la notice des médicaments compréhensible.
83 % des français s’estiment mal informés sur le fonctionnement de la recherche et ils sont aussi 83% à se sentir mal informés sur les innovations à venir dans les dix prochaines années.
Le président du LEEM demande donc aux acteurs de santé de faire preuve de plus de pédagogie auprès des patients.