Pour l’instant, nous sommes restés collectivement dans un déni confortable, car les sirènes du progrès sont séduisantes : n’est-ce pas, en effet, une forme de luxe que d’avoir accès à internet en tout lieu, et tout le temps,sans même réfléchir par quels moyens ?
Pourtant, nous risquons de déchanter et de nous retrouver rapidement devant le mur des réalités, si nous éludons plus longtemps, les problèmes sanitaires probables liés à l’omniprésence des nouvelles technologies et des ondes qui leur sont liées, et ce, dans notre environnement quotidien tant que professionnel, voire même dans le secteur hospitalier sans que réellement des positionnements préventifs ne soient pris. (mais aussi sans compter des effets sur notre façon de penser les rapports humains et de penser tout court) .
Aprés que le CIRC ait classé en 2011 les rayonnements électromagnétiques des fréquences de la téléphonie mobile, en 2B cad possiblement cancérigène.
deux ans plus tard en 2013, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) continuait d’affirmer dans son rapport « Radiofréquence et santé » que l’utilisation du portable ne présentait pas de « risques avérés », mais qu’il fallait néanmoins « poursuivre les recherches »,
puis une étude de l’INSERM de 2014 confirmait un lien clair entre l’utilisation du portable plus de 15 heures par mois et le risque de développer des tumeurs cérébrales.
Après l’appel des scientifiques de 2015, de nouvelles recherches confirmaient de manière convaincante les graves risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-CEM), soulignant des risques de cancer du cerveau chez les humains, de maladie d’Alzheimer, d’infertilité humaine ou de symptômes de l’électrosensibilité ou SICEM (céphalées intenses, troubles de la concentration, troubles du sommeil, épuisement, etc..), de nouvelles études poursuivaient leurs cours face à ces rayonnements de plus en plus utilisés.
Aujourd’hui nous parvient à nouveau une demande internationale émanant de plus de 170 scientifiques et médecins de 37 pays qui demandent un moratoire sur le déploiement de la 5G (cinquième génération de téléphonie mobile) sur nos territoires jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées. Les chercheurs font référence aux « nombreuses études scientifiques récentes qui ont démontré que ces champs électromagnétiques affectent les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en dessous des valeurs limites internationales .
En effet, la 5G augmentera considérablement l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence et s’ajoutera au brouillard électromagnétique déjà produit par les autres fréquences 2G, 3G, 4G, Wi-Fi, etc.
Comme l’explique l’association Robin des Toits, la nouvelle architecture du réseau exigera une augmentation des antennes et des puissances créant de fait une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire.
Les premières offres 5G pourraient voir le jour en France à l’horizon 2020-2022. Robin des Toits, “soutient cet appel de scientifiques et de médecins de grand renom pour que la 5G ne soit pas mise sur le marché : il serait irresponsable et criminel de traiter la population en cobaye alors que les radiofréquences sont peut-être cancérigènes d’après l’OMS …”, déclare Etienne Cendrier, porte-parole de l’association, et nous soutenons avec d’autres ONG avec force, cet appel salutaire.