Rappelons que ce jour correspond à la date où l’humanité a utilisé la quantité de ressources que la planète peut fournir, au delà nous vivons à crédit de celle ci.
Avec la crise sanitaire du coronavirus, le jour du dépassement de la Terre a reculé de trois semaines par rapport à 2019 (le 29 juillet), arrivant ainsi ce samedi 22 août en 2020. C’est l’ONG Global Footprint Network, qui chaque année calcule cette date.
Le calcul du jour du dépassement mondial est réalisé depuis le début des années 1970, aboutissant à une dette écologique cumulée « qui équivaut à 18 années terrestres », indique l’ONG. « En d’autres termes, il faudrait à la planète 18 ans de régénération pour inverser les dommages causés par la surexploitation des ressources naturelles, en supposant que cette surexploitation soit totalement réversible ».
La pandémie a notamment entraîné une forte baisse des émissions des gaz à effets de serre. Ces dernières devraient ainsi reculer de 8 % par rapport à l’an dernier, la plus grosse chute jamais observée dans l’histoire, selon l’Agence internationale de l’ Energie ( AIE). Les mesures sanitaires et le confinement ont notamment entraîné l’arrêt de nombreuses activités industrielles et une contraction du trafic aérien sans précédent (jusqu’à -98,3 % en mai par rapport à la même période de 2019). Le rapport de Global Footprint Network montre une réduction de 9,3 % de l’empreinte écologique mondiale par rapport à la même période l’année dernière. Les principaux moteurs étaient l’empreinte carbone (réduite de 14,5 % par rapport à 2019) et l’empreinte des produits forestiers (réduite de 8,4 % par rapport à 2019).
Cette brusque contraction risque cependant de ne pas être durable et il y a fort à parier que le Jour du Dépassement repasse en juillet en 2021. L’humanité utilise actuellement 60 % de ressources en plus que ce qui peut être renouvelé – ou autant que si nous vivions sur 1,6 Terre.