La crise sanitaire sévit de façon systémique à travers le monde avec un accroissement des inégalités : la pandémie de la Covid-19 va faire basculer jusqu’à 150 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, alors que au cours des trois dernières décennies, près de 1,1 milliard d’habitants en étaient sortis, dont 800 millions rien qu’en Chine.
Selon un rapport de la Banque mondiale qui a été publié le 7 octobre, la crise liée au Covid-19 va faire basculer, d’ici à la fin de 2021, jusqu’à 150 millions de personnes sous le seuil d’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar (1,61 euro) par jour. Celle-ci devrait toucher entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale en 2020.
Avec une chute de l’économie mondiale qui devrait atteindre les 5,2 % en 2020, et la destruction attendue de 195 millions d’emplois au second semestre, selon l’Organisation internationale du travail, la Banque mondiale souligne que « de nombreux pays connaissent une chute des revenus du travail d’une magnitude jusqu’ici rarement observée » mais sans oublier le revenu la pauvreté se mesure également à la privation d’école, de services de soins, de nourriture ou d’accès à Internet. La crise sanitaire frappe les plus fragiles dans tous les aspects de la vie quotidienne, les isolant plus que jamais.
La saturation des systèmes de soins qu’a entraînée la pandémie pourrait faire augmenter de 45 % la mortalité infantile.
Intitulé Enhancing Government Effectiveness and Transparency: The Fight Against Corruption, ce rapport revient sur les leviers permettant de renforcer l’efficacité des stratégies de lutte contre la corruption dans les secteurs les plus touchés.