La climatisation, cette joie du confort moderne quand la température grimpe, provoque également des méfaits sur l’environnement. Un peu d’air frais ça ne fait pas de mal, mais attention point trop n’en faut. Voici ce que vous devez savoir sur ces appareils gourmands en énergie !
Inévitablement, le réchauffement climatique entraîne une augmentation de la demande de climatiseurs.Deux chercheurs de la prestigieuse université de Berkeley, Lucas Davis et Paul Gertley,en font un constat alarmant. La climatisation étant très consommatrice d’énergie, sa généralisation pourrait entraîner à son tour le réchauffement de la planète, ce qui pousserait de nouveau à l’acquisition de climatiseurs et ainsi de suite…
Conscients de l’importance de l’amélioration des conditions de vie des trois milliards de personnes vivant dans des zones tropicales et subtropicales, les professeurs Lucas Davis et Paul Gertley militent pour le développement de climatiseurs plus écologiques et économiques.
Une menace environnementale réelle
Cette augmentation de la consommation d’énergie est d’autant plus inquiétante que la plus grande partie de l’électricité est produite par des centrales à charbon dans le monde , ou par l’énergie nucléaire en France ( qui si elle n’émet pas de GES en France il n’en n’est pas de même dans les pays où l’on fait l’extraction) entraînant « une augmentation annuelle de 23 milliards de tonnes d’émission de CO2 », souligne l’étude des universitaires de Berkeley, soit un bond de 46 % par rapport au total mondial des émissions en 2013.
À moins d’un changement radical de trajectoire, les émissions de dioxyde de carbone (CO²) liées à la climatisation devraient presque doubler entre 2016 et 2050, selon un rapport publié mardi 15 mai par l’Agence internationale de l’énergie.
Si la climatisation est considérée comme une solution pour lutter contre la chaleur, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) annonce cependant que l’accès généralisé à un air climatisé « aura un impact significatif sur la demande énergétique globale des pays concernés, mettant la pression sur les réseaux électriques et faisant augmenter les émissions de gaz à effet de serre locales et mondiales ».
Par ailleurs, il faut souligner que ces appareils sont réputés très énergivores ! De quoi nous inquiéter car l’enjeu du rafraîchissement des bâtiments est majeur. Et, sachez que leur utilisation croissante favorise paradoxalement le réchauffement climatique.Outre la consommation excessive d’électricité, l’utilisation des fluides frigorigènes dans ces machines appauvrissent la couche d’ozone et rejettent en grande quantité du CO2 dans l’atmosphère, soit près d’un milliard de tonnes de CO2 environ par an.
Cette prévision met à mal l’objectif de la conférence de Paris de garder le réchauffement climatique en deçà de 2°, qui nécessite, selon le Protocole de Kyoto, de diminuer de 20 % d’ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre.