Cette instance consultative qu’est le CESE a invité le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll pour lui présenter leurs conclusions qui sont les suivantes: une transition agro-écologique prônant un changement systémique, réformant l’enseignement et la recherche, l’aide financière et le conseil aux agriculteurs ou encore l’information du consommateur.
Il s’agit de “de conjuguer production agricole et la reproduction des ressources naturelles” dans une conscience accrue des réalités locales. Une description séduisante sur le papier, mais dont l’application à plus large échelle relève d’un changement systémique de l’organisation de l’agriculture française. Pour le Conseil, cette dernière se trouve face à huit défis (alimentaire, sanitaire, économique, social, sociétal, environnemental, territorial et technique) que peut relever l’agroécologie. Un point de vue que partage le ministre de l’Agriculture, décrivant ce système de production alternatif comme la solution qui permettra “d’anticiper la mutation qui est en cours, et remettra la France à l’avant-garde de l’innovation“. Afin de surmonter les freins à cette transition, le Cese recommande tout d’abord d’éclairer le citoyen sur les enjeux sanitaires et sociaux derrière la filière agroécologique.
L’institution est consciente des risques économiques qu’encourent les agriculteurs prêts à changer leur modèle de production. Le Cese souhaite par conséquent que les structures qui accompagnent les professionnels du monde agricole soient soutenues financièrement.