Un article de la loi ELAN, adopté vendredi, réduit de 100 à 10 % la part de logements neufs accessibles aux personnes handicapées.
Les députés ont adopté en première lecture , vendredi 1er juin, l’article 18 de la loi évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN), qui ramène de 100 % à 10 % la part des logements neufs devant être obligatoirement accessibles aux personnes handicapées. Cette disposition a aussitôt été critiquée par de nombreuses associations, de l’APF Handicap France à la fédération APAJH pour adultes et jeunes handicapés. Celles-ci dénoncent une “grave régression sociale”, étendue aux personnes âgées dépendantes, également concernées par l’évolution des logements.
En cas d’adoption en l’état de la loi ELAN, seuls 10 % des nouvelles constructions devront donc être « accessibles », les autres étant « évolutifs » dès la construction : cela signifie, par exemple, que l’entrée dans le logement, le séjour et les « cabinets d’aisance » devra être possible en fauteuil. Les autres pièces n’auront pas à être accessibles, mais leur adaptation devra être possible. D’autant, pour les associations, que la pénurie de logements disponibles existe déjà. « Au moins 800 000 personnes, dans différentes situations de handicap, ont besoin de logements accessibles, explique Jean-Louis Garcia. Sur le marché, il n’y a pas ce qu’il faut. Cela va devenir très cher, donc inaccessible, et je regrette qu’un pouvoir qui veut tendre vers une société inclusive n’entende pas nos paroles. »