L’ozone est à la fois un polluant de l’air et du climat. Outre son impact sanitaire, il a en effet tendance à réchauffer l’atmosphère et contribue donc au changement climatique. A l’inverse, les changements climatiques induisent des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui a une incidence directe sur la survenue des épisodes de pollution à l’ozone, très liés à l’ensoleillement et à la chaleur.
Amélioration de la qualité de l’air et adaptation au changement climatique sont étroitement liés ; intensifions nos efforts pour mettre en œuvre des solutions communes afin de répondre à ces enjeux sanitaires, environnementaux et sociétaux.
L’ozone, un polluant de l’air et du climat.
En été, les épisodes de pollution sont presque exclusivement dus à l’ozone. L’épisode de pollution débuté ce mardi 30 juin 2015 en Rhône-Alpes n’échappe pas à la règle. L’ozone est un polluant dit secondaire car il est issu d’une transformation chimique des oxydes d’azote (NOx) et des composés organiques volatils (
COV) sous l’action du soleil. Mais son impact sanitaire n’est pas secondaire, c’est notamment un puissant irritant des yeux et des voies respiratoires.
L’ozone est aussi un polluant de courte durée de vie qui influence fortement le réchauffement du climat, au même titre que le méthane et le carbone suie. Ces polluants sont d’importants contributeurs de l’effet de serre d’origine humaine, après le gaz carbonique (
CO2).
Comment agir ?
Connaître les sources à l’origine de la pollution de l’air et du climat est essentiel pour identifier les secteurs d’activité sur lesquels agir en priorité. Diminuer les émissions dans les secteurs des transports routiers est le principal levier de réduction des niveaux d’ozone et de gaz à effet de serre.
- Au niveau de la qualité de l’air
L’ozone est issu de la transformation chimique des oxydes d’azote, en présence de composés organiques volatils, sous l’action du rayonnement solaire (ensoleillement et chaleur).
Les transports routiers constituent la principale source d’oxydes d’azote, 65 à 85 % des émissions dans les agglomérations de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. Les zones urbanisées concentrent en effet beaucoup de déplacements routiers.
Les composés organiques volatils (
COV) sont issus pour moitié des activités humaines et pour l’autre moitié de phénomènes naturels (forêts de conifères notamment).
Concernant les activités humaines, comme pour les oxydes d’azote, les transports routiers sont aussi d’importants émetteurs de
COV, via les émanations des véhicules (à essence surtout) et l’évaporation de carburants dans les stations-service. D’autres activités sont à l’origine d’émissions de
COV, notamment l’utilisation de produits de bricolage, de décoration ou d’entretien contenant des solvants, et diverses applications dans le secteur industriel. Les émissions industrielles ont cependant été réduites de moitié sur les quinze dernières années.
En Rhône-Alpes, les secteurs des transports routiers et de l’industrie sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. L’agriculture, le secteur tertiaire (services) et le chauffage contribuent également, mais de manière moins importante, au changement climatique.
Air Rhône-Alpes, et plus largement l’ensemble des Associations de Surveillance de la Qualité de l’Air par la voix de leur fédération, appellent à une mobilisation forte pour des politiques intégrées climat – air –énergie. Faisons de 2015, une année propice aux avancées pour améliorer durablement la qualité de l’air et le climat.
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