La condamnation de la Socatri (groupe Areva) après une fuite d’uranium en 2008 sur le site du Tricastin, situé dans la Drôme et dans le Vaucluse, est devenue définitive ce mardi 26 novembre , après le rejet de son pourvoi en Cassation.
Déclarée coupable de «déversement de substances toxiques dans les eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du régime normal d’alimentation des eaux», la Société auxiliaire du Tricastin a été condamnée le 30 septembre 2011 par la cour d’appel de Nîmes à 300.000 euros d’amende.
La Socatri avait également été condamnée à verser 20.000 euros de dommages et intérêts à chacune des associations parties civiles, comme Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la Terre ou France Nature Environnement (FNE) et 10.000 euros pour préjudice moral à une dizaine de particuliers, des riverains du site qui s’étaient aussi portés partie civile.
Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, 74 kilos d’uranium avait été rejetés dans l’environnement sur le site de la Socatri, une usine de traitement des déchets, à la suite du débordement d’une cuve.
Ce rejet avait contaminé temporairement les rivières alentour et entraîné la mise en place de mesures de précaution. Cet incident très médiatisé avait été classé au niveau 1 de l’échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte sept.
La commune de Bollène a annoncé récemment l’assignation au civil, devant, le Tribunal de Grande Instance de Carpentras, de la Socatri pour obtenir réparation, notamment du préjudice écologique.