175 pays, c’est un record, ont signé vendredi 22 avril l’accord sur le climat acté à Paris en décembre dernier, y compris les deux plus gros pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine. « Un moment d’histoire » a estimé le secrétaire général de l’ONU à la tribune. Mais la signature n’est qu’une première étape. L’accord n’entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié.
Symboliquement, le président français François Hollande a été le premier à parapher le document, conclu en décembre dernier à Paris. Avant de signer, François Hollande a appelé le monde à traduire l’accord en « actes », et souhaité que l’Union européenne « donne l’exemple » en ratifiant l’accord de Paris « d’ici la fin de l’année ». « Il faut aller vite, encore plus vite », a-t-il insisté. La France donnera l’exemple en ratifiant l’accord d’ici l’été.
La COP21 est un record : 175 pays viennent de signer. Mais ils sont nombreux à traîner les pieds pour ratifier, y compris en Europe ce qui aura pour conséquence de retarder la mise en œuvre de l’accord. Mais le président français se montre optimiste et estime que l’accord pourrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.
Le siège de l’ONU a accueilli à New-York presque la même équipe qu’en décembre à Paris. Seule différence : cette fois, Ségolène Royal est la présidente de la COP21. Vêtue d’une veste rouge à la tribune, elle a pris place à côté de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, rapporte notre notre envoyée spéciale à New-York, Anissa Eljabri.
Laurent Fabius a été invité au dernier moment. A la cérémonie de signature, l’ex-ministre des Affaires étrangères a presque été invisible au milieu de la salle. C’est lui, pourtant, qui avait négocié l’accord.
De l’autre côté de la salle, et comme à Paris, l’acteur engagé Léonardo di Caprio a fait le déplacement. « Il est temps de le dire : plus de bla-bla plus d’études. Le monde maintenant vous regarde », déclare la star.
Les jeunes ont été mis en avant lors de cette cérémonie de signature de l’accord de Paris: ces jeunes qui seront en première ligne pour combattre le changement climatique. Gertrude Clemente, jeune Tanzanienne de 16 ans, a été la première à prendre la parole. « Nous voulons des actes, pas demain mais aujourd’hui. Maintenant, j’espère pouvoir rentrer en Tanzanie et dire à mes amis que le futur nous appartient et qu’il est beau », a-t-elle déclaré.
Même John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est venu signer l’accord de Paris avec sa petite fille de deux ans dans les bras. Une photo symbolique pour un moment historique.