L’endométriose est une maladie gynécologique méconnue, bien qu’elle touche 180 millions de femmes dans le monde (une femme sur 7 en âge de procréer et 20 à 50 % des femmes infertiles). Elle apparaît au cours de la période de fécondité de la femme, soit entre 16 et 50 ans.
L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones, au cours du cycle, il s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles. Or, en raison de plusieurs facteurs (génétiques, immunitaires, hormonaux…), il peut se produire une migration d’endomètre, hors de l’utérus, avec une possible diffusion dans la cavité abdominale.
Dans la majorité des cas, l’endomètre se greffe sur l’ovaire et forme alors un kyste (appelé “endométriome”), c’est l’endométriose ovarienne. Dans les cas les plus graves, l’endomètre va se développer sous forme de nodules et atteindre d’autres organes que l’utérus : la vessie, le colon à différents endroits.
L’endométriose est une maladie que l’on peut traiter efficacement, à condition que le diagnostic soit fait à temps : plus l’endométriose est étendue et plus il est difficile de la soigner. Le diagnostic se fait par un bilan d’imagerie complet réalisé par un radiologue spécialisé : il intègre à la fois un examen clinique de la patiente (interrogatoire et toucher vaginal) et un examen radiologique réalisé par un spécialiste averti de la pathologie endométriostique.
Une campagne d’information a été proposée par la Ministre de l’Education Nationale avec l’association Info Endométriose afin qu’elle forme et sensibilise les infirmières scolaires, les professeurs et les élèves à cette maladie gynécologique. “Nous sommes en 2016, et cependant les maladies féminines restent encore taboues, indicibles, et leurs répercussions sur la vie des femmes bien souvent sous-estimées”, a déploré la ministre dans un communiqué. L’endométriose est “la première cause d’infertilité chez les femmes”, a-t-elle ajouté.