Alors que cette demande s’enlise à l’Europe, Ségolène Royal, la nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, vient de présenter le 29 avril la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) attendue depuis fin 2013 au comité de la transition écologique ( CNTE) .
« Cette stratégie fixe comme objectif premier la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens », explique la synthèse du texte adopté. Ce type de substances – présentes dans une variété de produits d’usage courant (détergents, matières plastiques, cosmétiques, textiles, peintures, etc.) – sont susceptibles de perturber le système hormonal, augmentant les risques de certaines maladies en forte augmentation ces dernières années (cancers hormono-dépendants, obésité, diabète, troubles de la fertilité, etc.). « Leurs effets sur la santé humaine et l’environnement aujourd’hui documentés appellent à l’action afin de prévenir les risques (…) en particulier pour les populations sensibles, femmes enceintes et jeunes enfants », précise le texte.
L’un des points importants de la SNPE est le développement d’initiatives d’information et de sensibilisation du grand public à la question des perturbateurs endocriniens, « pour permettre à chacun d’orienter ses choix et de limiter son exposition ». La SNPE souligne en particulier la nécessité d’une évolution des normes internationales en matière d’étiquetage.