Esteban est une étude nationale menée en France métropolitaine auprès d’adultes de 18 à 74 ans et d’enfants de 6 à 17 ans, qui porte sur plusieurs aspects de la santé : l’exposition à certaines substances de l’environnement, l’alimentation, l’activité physique et certaines maladies chroniques ou facteurs de risque (diabète, allergies, maladies respiratoires, hypertension artérielle, hypercholestérolémie…). Construite pour être répétée, Esteban permettra de recueillir, sur le long terme, des données précieuses pour développer une vision plus globale de la santé, qui associe environnement, alimentation, nutrition, activité physique et maladies chroniques
L’étude ESTEBAN s’inscrit dans le cadre du programme national nutrition santé mis en place par le ministère en charge de la Santé. Elle fait suite à l’étude nationale nutrition santé –ENNS– menée en 2006.En 2015, le surpoids touchait 2,2 milliards de personnes, l’équivalent de 30 % de la population mondiale. En France, un adulte sur deux est en surpoids. Cette épidémie, multifactorielle, est responsable d’un net accroissement des maladies cardio-vasculaires, du diabète et de certains cancers à l’origine d’une augmentation de la mortalité.
- 54 % des hommes et 44 % des femmes sont en surpoids ou obèses (IMC ≥25). Cette prévalence augmente avec l’âge.
- La prévalence de l’obésité (IMC ≥30) est estimée à 17 %, sans distinction entre hommes et femmes.
- La comparaison des données entre ENNS-2006 et Esteban-2015 indique que la prévalence du surpoids (obésité incluse) reste stable, de l’ordre de 49 % et celle spécifique de l’obésité se maintient à 17 % pour l’ensemble de la population adulte.
- La prévalence du surpoids (obésité incluse) reste supérieure chez les personnes les moins diplômées.
D’après cette étude , une adolescente sur cinq serait apparemment trop maigre. C’est aussi ce qu’a révélé l’institut national de veille sanitaire . En effet, bien que 15 % des français soient en surpoids, il n’en serait pas de même pour les adolescentes. L’étude a été réalisée sur un échantillon de 1099 enfants entre 2006 et 2015. En 2006, on estimait qu’il y avait 4.3 % de filles maigres âgées de 11 à 14 ans. En 2015, ce taux s’élevait à 19.6 %. Dans 80 % des cas, on estime qu’il s’agit d’une maigreur de grade 1.
Ces résultats confirment les tendances observées par la cohorte épidémiologique Constances en 2016, avec de fortes disparités régionales : 25,6 % dans le département du Nord, 10,7 % à Paris, zone la moins touchée.