L’EFSA vient de publier son nouveau rapport annuel sur les résidus de pesticides présents dans les aliments dans l’Union européenne. Le rapport est basé sur les données collectées grâce aux activités de contrôle menées au niveau national par les États membres de l’UE, l’Islande et la Norvège, et comprend à la fois un échantillonnage ciblé et aléatoire.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié, le 2 avril, son rapport annuel sur les résidus de pesticides présents dans les aliments de l’Union européenne. Verdict ? Pour l’année 2018, 95,5 % (contre 95,9 % en 2017) des quelque 91 000 échantillons analysés sont en-dessous de la limite maximale de résidus (LMR). Ce qui signifie que 4,5 % dépassent ce niveau, 2,7 % étant considérés comme non conformes, car dépassant toujours la LMR après prise en compte de l’incertitude des résultats.
La section consacrée aux données collectées de façon aléatoire est particulièrement utile car elle couvre le même panier de produits sur une rotation de trois ans, ce qui signifie que des tendances à la hausse ou à la baisse peuvent être identifiées pour des produits spécifiques.
Par exemple, entre 2015 et 2018, la proportion d’échantillons qui présentaient des dépassements de résidus a augmenté dans les bananes (de 0,5% à 1,7%), les poivrons (1,2% à 2,4%), les aubergines (0,6% à 1,6%) et les raisins de table (1,8% à 2,6%). En revanche, les dépassements ont baissé en 2018 par rapport à 2015 pour les brocolis (de 3,7% à 2%), l’huile d’olive vierge (0,9% à 0,6%) et les œufs de poule (0,2% à 0,1%).
Résidus de pesticides dans les aliments : il est possible de suivre suivez les tendances grâce aux graphiques navigables. Les résultats du programme coordonné de contrôle en diagrammes et graphiques navigables sont accessibles de façon à rendre les données plus facilement accessibles à des non-spécialistes.
Dans le cadre de son analyse des résultats, l’EFSA a également réalisé une évaluation des risques alimentaires. Cette évaluation suggère que les produits alimentaires analysés en 2018 ne sont pas susceptibles de constituer un problème pour la santé des consommateurs. Toutefois, un certain nombre de recommandations sont formulées pour accroître l’efficacité des systèmes de contrôle européens et continuer ainsi d’assurer un niveau élevé de protection des consommateurs.