Tania Pacheff, présidente, et Magali Della-Suda, secrétaire, représentaient Cantine sans plastique France au forum d’échanges avec des parlementaires européens organisé par EDC-Free Europe (EDC=Endocrinian Disruptor Chemicals) à Bruxelles.
L’utilisation de barquettes plastiques dans les cantines pourraient bien être une bombe à retardement sanitaire et environnementale, s’alarme un collectif d’associations. L’Assemblée nationale examine justement ce jeudi un amendement visant à les interdire.
En dépit de l’image que nous en avons, les plastiques ne sont pas des matériaux inertes. En particulier lorsqu’ils sont chauffés, ils libèrent au cours du temps des molécules qui ont un effet sur notre organisme, même à faible dose.
« Aujourd’hui, la seule alternative durable inoffensive pour la santé des enfants et des adultes est de revenir à des matériaux inertes, notamment l’inox ou le verre. L’inox est le plus largement utilisé dans les cantines. Par contre, notre souci aujourd’hui, c’est lorsque les mairies ne souhaitent pas revenir à des matériaux inertes tels que l’inox et qu’elles nous proposent des alternatives inventées par les industries. Les barquettes en cellulose, notamment, nous posent un réel souci, car nous n’avons pas de recul sur ces matériaux. Souvent, la cellulose peut être contaminée par des pesticides. La cellulose n’étant pas imperméable, il y a forcément un film, un « lining » de plastique, pour que l’aliment ne vienne pas mouiller la barquette. Aujourd’hui, on nous propose ça comme alternative au plastique. Nous la refusons catégoriquement au sein de l’association, car nous ne voulons pas que nos enfants soient des cobayes pour tester ces produits sachant que l’on ne sait rien sur leur innocuité ou pas. »
Aujourd’hui, les effets délétères de ces substances sur la santé ne sont plus à démontrer, ils sont connus : une politique de prévention s’impose. C’est cette action impérieuse qui a conduit des députées et députés de toutes tendances politiques à soutenir l’amendement CD 249 à l’article 11 de la loi Egalim qui propose qu’il soit «mis fin au plus tard au 1er janvier 2022, à l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique dans le cadre des services de restauration collective». Plusieurs communes s’engagent dés à présent dans une restauration scolaire saine et durable. Nos enfants ne peuvent plus attendre: aidons les collectivités à franchir le cap.