La France est le pays où le nombre de nouveaux cas de cancers hormono-dépendants (sein et prostate) par an est le plus important au monde, selon les données publiées par le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC).
Ces pathologies progressant 4 à 5 fois plus rapidement que le changement démographique, ce dernier ne peut expliquer le phénomène à lui seul, pas plus que le tabac ou l’alcool pour le toxicologue A. Cicolella. Le médecin dénonce d’ailleurs le peu de prise en compte du phénomène « Le plan Cancer n’en parle pas et les perturbateurs endocriniens, principale hypothèse explicative, ne sont mentionnés que marginalement ». Ces molécules chimiques interférant avec le système hormonal se retrouvent dans divers types de produits auxquels la population française est exposée quotidiennement, à travers certains pesticides, plastifiants, produits d’incinération, ou encore détergents par exemple. Elles modulent l’expression des gènes dès le stade du développement fœtal, et leurs effets se transmettent sur plusieurs générations.
Le coût sanitaire lié à l’ensemble des effets sanitaires des perturbateurs endocriniens dans l’Union Européenne, cancers compris, pourrait atteindre jusqu’à 31 milliards d’euros par an, selon une étude de HEAL.
HEALTH COSTS IN THE EUROPEAN UNION