Le rapport planète vivante du WWF, publié le 16 septembre, étudie la tendance suivie par 5 829 populations représentant 1 234 espèces marines vertébrées (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons). Conclusion, en l’espace d’une génération (de 1970 à 2012), les activités humaines ont divisé par deux la population marine (déclin de 49%) allant jusqu’à mettre en péril notre propre sécurité alimentaire puisque pour 3 milliards de personnes, le poisson est la première source de protéine.
La liste des causes est bien connue :
- La surpêche est la première menace pour la biodiversité océanique.
29% des stocks halieutiques sont surexploités, l’effectif des espèces de poissons les plus prisées (thon, maquereau, …) a même baissé de 75%, une espèce sur 4 de requins et de raies est menacée d’extinction.
- La destruction des nourriceries arrive en second.
Perte de 20% des mangroves entre 1980 et 2010, de la moitié des coraux durs constructeurs de récifs coralliens durant la même période, destruction aussi des herbiers marins… Rappelons que 25% des espèces marines sont les hôtes des herbiers marins et/ou des coraux.
- Le changement climatique participe à la dégradation les habitats.
L’élévation des températures d’une part (si la température continue à augmenter à ce rythme, les océans seront trop chauds pour les récifs coralliens d’ici 2050), et l’acidification des océans lié à leur absorption du CO2 atmosphérique (mettant en péril le phytoplancton, base de toute la chaîne alimentaire) sont les deux principaux phénomènes à l’œuvre.
- Les pollutions diverses aggravent le tableau.
5000 milliards de morceaux de plastiques flottent dans les océans, les « zones mortes », appauvries en oxygènes, se multiplient sous l’effet de ruissellement des nutriments.
Pour Isabelle Autissier, présidente du WWF France : « Des solutions existent et nous les connaissons. L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées ». Si chacun à son niveau peut être vigilant à consommer des poissons issus de ressources durables, il faut un réel engagement politique pour sauver les océans dont nous dépendons tous. 2 échéances à ce niveau approches : les Objectifs de développement durable de l’ONU qui seront validés à la fin du mois, et la COP 21 à Paris en décembre.
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