Le rapport du député PS du Maine-et-Loire Luc Belot demandé par le 1er Ministre concernant les enjeux de la mise en place des smart cities vient d’être rendu : il attire l’attention sur les risques et les enjeux de la smart city, sachant que l’essor du numérique impose de réformer la gouvernance locale.
« L’utilisation des technologies ne crée pas en soi une ville intelligente », prévient le député (PS). Certaines collectivités ont déjà commencé à mettre en pratique cette exigence, à l’instar de Grenoble , qui a instauré un comité de pilotage de l’open data, ou de Rennes Métropole, qui a mis en ligne depuis 2010 un catalogue de données ouvertes, sur l’ environnement , les transports, la culture, l’urbanisme, le logement , la vie quotidienne, etc. Ainsi la ville est appelée à devenir dépositaire d’un grand nombre de données, y compris individuelles. D’autant que « la collectivité peut elle-même être conduite à collecter des données auprès des citoyens pour inventorier les besoins, tout en favorisant la participation des citoyens », souligne Luc Belot.
Il ajoute « la ville intelligente n’est pas faite que de capteurs, d’algorithmes, d’efficience dans chaque domaine (circulation, énergie, stationnement…). En partant des possibilités techniques, le risque est de créer une ville inutilisée. Pour avoir un certain succès, le développement de projets smart city implique de s’appuyer sur l’expérience et les attentes des citoyens. Cela appelle une plus grande concertation, une association des usagers dès la conception des services publics. » Dans le domaine sensible de la donnée en particulier, le député recommande que soit élaborée avec les citoyens une Charte pour définir les modalités d’utilisation des données individuelles par la collectivité.