Alors que se prépare le dernier cycle de négociations du futur traité international sommet de Busan (Corée du Sud) pour la mise en place d’un traité mondial sur la pollution plastique, l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques français (OPECST) dresse un état des lieux édifiant de ses conséquences sur la santé, et tire le signal d’alarme..
Le plastique ne représente pas seulement une menace pour l’environnement, c’est également un danger aux coûts exorbitants pour la santé humaine.Le problème majeur étant qu’il se dégrade dans le temps en réduisant son volume mais pas sa présence et partout dans le monde du sommet de l’Everest aux fonds des océans on le retrouve sous forme de nanoplastiques, qui affecte tous les écosystèmes.
Une étude sur la quantité de microplastiques ingérés par les hommes avait fait grand bruit en 2019, évaluant l’absorption de plastiques à 5 grammes par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit. Depuis, plusieurs études ont considérablement revu à la baisse cette
quantité de microplastiques ingérés hebdomadairement, sans pour autant parvenir à un consensus. Compte tenu des difficultés rencontrées pour appréhender les plastiques, leur quantité dans l’environnement est certainement sous-évaluée, qu’il s’agisse des microplastiques, ou plus encore des nanoplastiques. Les microplastiques sont présents dans tous les organes humains et s’y accumulent. Les nanoplastiques intéressent néanmoins les chercheurs dans la mesure où ils sont susceptibles de traverser la barrière
intestinale ou encore l’épithélium et d’entrer dans la circulation sanguine pour atteindre des organes secondaires.Les organes d’absorption sont multiples : les poumons, le côlon, la peau. Il a été démontré que les plastiques pouvaient être transportés par le sang, mais également par les nerfs, et atteindre ainsi des organes qu’on qualifie de lointains, tels que les testicules, le placenta, les reins ou encore le cerveau.
Néanmoins on nous affiche souvent qu’une partie est recyclée mais cela représente une portion infime et surtout ne résout en rien son cycle de vie qui finalement n’en n’est qu’une prolongation qui se couple avec la production initiale qui se prolonge.Le fait de trier pour recycler nous donne bonne conscience alors que tout n’est pas résolu pour autant. Au niveau mondial, moins de 10 % des déchets plastiques sont recyclés .
La production de plastique a doublé au cours des vingt dernières années et devrait dépasser 500 millions de tonnes pour l’année 2024, 750 millions de tonnes prévus en 2040 et il est envisagé que cette production exponentielle devrait atteindre le milliard de tonnes avant 2050, si rien n’est fait.
Et malgré ces constats alarmants, on vient d’apprendre qu’en France le Conseil d’Etat annule un décret interdisant les emballages plastiques pour les fruits et légumes frais sous la pression des producteurs.