Le CGDD( Commissariat au développement durable) vient de présenter un travail de synthèse sur les coûts élevés des conséquences globales du recours aux pesticides et engrais azotés: ce sont plusieurs milliards d’euros, répond le Commissariat général au développement durable (CGDD), un service rattaché au ministère de l’écologie, qui s’est attelé à un complexe travail d’évaluation en s’appuyant sur des études réalisées par différents ministériels.
L’agriculture française a la main lourde sur les pesticides comme sur les engrais azotés. Cette tendance prononcée revient cher, et pas seulement pour les exploitants. En conséquence, la pollution de l’eau, de l’air et des sols ainsi que les émissions des gaz à effet de serre et les atteintes multiples à la biodiversité pèsent sur l’ensemble de la collectivité.
L’azote est à la base de la formation de nitrates, d’ammoniac – qui acidifie les forêts en retombant et s’agrège en particules fines, voire ultrafines – et de protoxyde d’azote (N2O), le « gaz hilarant »or il a été largement évoqué dans le cadre de la COP 21. Ce gaz est émis en faible quantité dans l’atmosphère, mais il est 298 fois plus puissant que le dioxyde de carbone pour l’effet de serre. Globalement, le rapport conclut que ce trop-plein coûte entre 0,9 milliard et 2,9 milliards d’euros, dont 220 millions à 510 millions d’euros en traitements supplémentaires pesant sur les services chargés de l’eau potable et de l’assainissement.Depuis des années contrairement aux demandes du plan Ecophyto on assiste à une augmentation du recours à ces molécules toxiques.
L’étude n’intègre pas les quelques 2 millions d’euros du ramassage des algues vertes ( eutrophisation ) dopées par les nitrates, et les conséquences sur la production conchylicole et sur les impacts sur le tourisme ni sur la perte de biodiversité déjà très altérée par ces pratiques à bannir à court terme.
Pour les pesticides le recours à de plus en plus de variétés et de mélanges de molécules rend l’évaluation encore plus difficile . On assiste dans certains lieux à une contamination généralisée des sols impactant tant les applicateurs eux mêmes, que des conséquences sur la qualité de l’air , des nappes souterraines (les surcoûts engendrés par la pollution de l’eau se situent entre 260 et 660 millions d’euros par an avec la fermeture de 2000 points de captage ces 10 dernières années car trop polluées.
L’aprés COP 21 c’est maintenant! sachons faire les choix judicieux.