17 000 tonnes de dioxyde de titane sont produites ou importées chaque année en France, sous forme nanoparticulaire sous l’abréviation de TiO2-NP : il est l’un des nanomatériaux les plus utilisés dans différents secteurs industriels comme l’alimentation, les cosmétiques et même les médicaments etc…
Il constitue de ce fait une source d’exposition potentielle importante en milieu professionnel. C’est donc dans la continuité des travaux menés pour la population générale, que l’Anses recommande aujourd’hui des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour renforcer la prévention des risques pour les travailleurs.
Plusieurs caractéristiques physico-chimiques du TiO2-NP peuvent influencer sa toxicité : la taille, la forme, la présence ou non d’un revêtement de surface ou encore la cristallinité, ce qui en fait une substance très complexe. Les particularités du TiO2-Np sont aussi des propriétés d’absorption des rayonnements ultraviolets et photocatalytiques, propriétés permettant entre autre la décomposition chimique de certains polluants et c’est ainsi qu’ils sont utilisés par exemple dans les vitrages dits « autonettoyants ».
Les personnes exposées par voie respiratoire,peuvent engendrer une inflammation pulmonaire susceptible d’entraîner dans certains cas la cancérogénèse. Ainsi l’Anses préconise une valeur limite d’exposition professionnelle VLEP-8h de 0,80 microgramme par mètre cube. Le respect de cette valeur permet de prévenir l’inflammation pulmonaire, effet survenant aux concentrations d’exposition les plus faibles.