Jeudi 30 juin, les trois institutions de l’Union européenne (UE) – la Commission de Bruxelles, le conseil des ministres de la pêche et le Parlement – ont conclu un accord sur la pêche en eaux profondes dans les eaux communautaires qui est reconnue comme destructrice de ces milieux fragiles.
Quatre années de négociations institutionnelles serrées, de réticences politiques de la part d’élus des régions de pêche, de lobbying des industriels du secteur, de pressions des consommateurs sur la grande distribution pour qu’elle cesse de présenter sur les rayons des poissons de grands fonds, plus des campagnes médiatiques de la part des ONG défendant les océans, ont fini par obtenir la préservation du grenadier de roche, de la lingue bleue, du sabre noir un sujet grand public.
Les organisations non gouvernementales (ONG) souhaitaient qu’elle s’applique aux flottes européennes, y compris dans les eaux internationales. Ce ne sera pas le cas : l’interdiction est limitée aux eaux communautaires.
« On n’a pas obtenu tout ce que nous voulions, mais c’est quand même une grande avancée pour les fonds marins, s’est réjoui Yannick Jadot, député européen écologiste, qui a participé au dialogue entre les trois institutions européennes. On n’y serait jamais arrivé sans l’extraordinaire mobilisation des ONG : Pew, la Deep Sea Conservation Coalition et Bloom. »