Alors que l’année scolaire est à peine terminée, la grande distribution emplit déjà ses rayons de produits scolaires, espérant certainement que les parents pensent déjà à la rentrée scolaire avant les départs en vacances.
Ces produits utilisés au quotidien, en particulier par les enfants, avaient déjà fait l’objet de recherches sur leur composition, c’est pourquoi l’Agence de Sécurité sanitaire (ANSES) a décidé de réaliser un état des lieux des connaissances actuelles sur le sujet.
Ainsi, fort des analyses antérieure,s les investigations de l’ANSES ont donc identifié de nombreuses substances préoccupantes, comme :
- Des phtalates ;
- les composés organiques volatiles (COV) dont le formaldéhyde, le chloroforme, le toluène ;
- des nitrosamines ;
- le benzène ;
- les métaux lourds comme le chrome hexavalent, le cadmium, le nickel ou le plomb ;
- les perfluorés (PFAS),
- les colorants ;
- le bisphénol A ;
- les isothiazolinones et autres conservateurs ;
- les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ;
- les substances parfumantes.
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Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires ou de bureau peuvent pour certaines d’entre elles entraîner des effets sur la santé. C’est le cas notamment pour les enfants qui ont tendance à mettre les objets à la bouche.
Compte tenu de leur usage, certaines fournitures scolaires comme la peinture, les feutres ou les crayons de couleur sont considérées comme des jouets, ce qui conduit à l’interdiction pour leur fabrication de substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Aussi, l’Agence appelle à appliquer à l’ensemble des fournitures scolaires la réglementation européenne relative à la sécurité des jouets (n°2009/48/CE). Cette évolution réglementaire favorisera la réduction, voire la suppression de la majorité des substances identifiées dans les fournitures à l’heure actuelle, par exemple les substances parfumantes, les phtalates, certains métaux ou les HAP.