Selon la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) du 25 août les polluants émis dans l’air par les pots d’échappement et par la combustion domestique de bois ou de charbon augmentent la pression artérielle, selon une récente étude internationale menée en Chine.
Les auteurs de l’étude ont constaté une hausse de la tension artérielle systolique des participantes, qui correspond à la phase de contraction du cœur. Cette augmentation est davantage liée au niveau de particules de carbone-suie dans l’air qu’aux autres polluants. « Nos résultats montrent que les effets du noir de carbone sur la tension artérielle sont au moins deux fois plus importants que ceux des autres particules de polluants dans l’air, concluent- ils.
L’effet cardiovasculaire du carbone noir issu de la combustion de la biomasse est majoré par la coexistence avec la pollution automobile”.« On savait que le carbone-suie avait des effets cardiovasculaires mais jusqu’alors on pensait qu’il avait surtout des conséquences néfastes chez les personnes fragiles, sujettes à un risque d’infarctus., or cette étude montre que le seul fait d’être exposé à ce polluant accroît la pression artérielle », souligne Francelyne Marano, toxicologue et professeure à l’université Paris Diderot.
Et cet impact est d’autant plus grand que l’on a ce que l’on appelle un « effet cocktail ». « On parle d’effet cocktail car l’effet sur la santé de plusieurs polluants respirés en même temps, insiste Gilles Aymoz de l’ADEME, est plus fort que la somme des effets de chaque polluant. »