Le médecin traitant est au cœur du parcours de soin depuis la loi du 13 août 2004, qui oblige les assurés sociaux à en avoir un, au risque d’être moins remboursés. C’est un référent pour le patient.
Le médecin traitant est celui qui coordonne l’ensemble des soins reçus par un patient. Il joue un rôle central dans son suivi médical personnalisé. Dans le cadre du parcours de santé, il est susceptible d’orienter son patient vers des spécialistes et doit centraliser toutes les informations dans son dossier médical. C’est un véritable référent d’où l’importance de prendre le temps de bien le choisir.
Depuis 2017, la désignation d’un médecin traitant s’est étendue aux enfants de moins de 16 ans bien qu’une absence de déclaration ou le non-respect du parcours de soin ne soit pour le moment pas pénalisés par une réduction des remboursements. Un enfant de moins de 16 ans qui n’a pas déclaré de médecin traitant ne sera toutefois pas moins bien remboursé.
Quelque 5,4 millions de patients ne disposaient pas de médecin traitant en 2019, révèle le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, dans un entretien au magazine spécialisé Le Généraliste .« Il y a toujours eu, au cours des dernières années, environ 10 % de patients sans médecin traitant »ajoute-t-il.
Parmi les personnes concernées, « une part de patients plutôt jeunes et bien portants n’ont pas cherché à en trouver un », explique-t-il. Mais aussi « plus de la moitié de nos concitoyens sans médecin traitant sont en recherche réelle d’un praticien attitré, faute souvent d’avoir pu en retrouver un au moment du départ à la retraite de leur généraliste ». « Nous sommes très attentifs à cette situation. D’autant que parmi les personnes concernées figure un nombre significatif de patients en ALD [affection longue durée], de plus de 70 ans ou souffrant d’une pathologie chronique. Si nous ne faisons rien, cette tendance va s’accroître inéluctablement dans les prochaines années »
Pour autant, l’Assurance maladie n’entend pas appliquer une « double peine » aux patients qui ne trouvent pas de médecin traitant en les pénalisant financièrement, souligne M. Revel. Chaque caisse « a donc identifié les patients dans cette situation et pris les mesures pour qu’ils ne soient pas impactés », assure-t-il.