La passion d’une époque peut devenir un drame pour la suivante. Dans les années 1950, les industriels produisent en série de nouveaux objets légers et résistants, fabriqués avec une substance chimique facilement modelable: le plastique: matière synthétique qui enthousiasmait ces années nous a entraînés dans une spirale de destruction de la nature et tout particulièrement des océans. En effet on estime que dès 2050, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons.
Actuellement, la production de plastique dépasse 320 millions de tonnes par an. Portée par le vent et la pluie, une grande partie de ces sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche abandonnés et microparticules s’agrège dans plusieurs zones des océans, sous l’effet de vortex formés par les courants marins.
Le monde artificiel que prédisait Barthes s’est réalisé : une étude américaine publiée dans Science Advances en juillet 2017 estime qu’entre 1950 et 2015, 8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites. Conséquence, les mers et les océans qui, on le constate, sont de plus en plus les grandes poubelles du monde, ont commencé à se plastifier. Le clip de la campagne « Plastic Ocean », lancée le 10 avril par l’ONG Sea Shepherd, nous le rappelle.C’est donc face à cette urgence que l’ONG veut mettre un coup de projecteur sur le sujet dans les médias et sur les réseaux sociaux pour faire changer les mentalités, autour de l’utilisation durable du plastique.
Beaucoup de données alarmantes accompagne ces images. D’après le site Planétoscope, qui compile statistiques et données sur l’environnement, 6,5 à 8 millions de tonnes de déchets en plastique sont rejetées chaque année en mer. L’ONG Expéditions Méditerranée en danger, qui lutte contre cette pollution, estimait en 2010 que 250 milliards de microfragments flottaient au large des côtes françaises, italiennes et espagnoles. Le résultat est fatal : d’après Sea Shepherd, 36 % des espèces d’oiseaux de mer et 43 % des mammifères marins sont affectées par ces déchets – et pour longtemps d’autant qu’il est estimé que les polymères mettent mille ans à se dégrader entièrement.
On a d’abord repenser le recyclage des plastiques mais quand on connaît la multitude de composants d’un plastique banal c’est reporter le problème plus tard en en produisant d’autres ( effets cocktails des mélanges recyclés).
On a ensuite penser à les exporter mais d’abord la Chine s’est positionné contre l’importation des déchets plastiques , celle -ci étant suivi la semaine dernière par l’Inde.